Peu de manifestations cliniques
Diagnostic souvent tardif
1/3 des patients consultent pour la première fois un néphrologue au moment où ils nécessitent la dialyse
Manifestations cliniques
Hématurie : macroscopique ou microscopique
Protéinurie : non visible sauf cas sévères
HTA : fréquente dans les maladies rénales
IR : asymptomatique jusqu’à un stade avancé, syndrome urémique
Principales manifestations cliniques
Introduction
Présence d’hématies dans les urines
ECBU > 10 hématies/mm³ ou > 10⁴/ml
Définition
Très utilisées
Sensibles, nécessitent confirmation par cytologie
Faux positifs possibles (myoglobine, hémoglobine, colorants alimentaires, médicaments, porphyrie)
Détectent également protéinurie, leucocytes, cristaux, pH
Bandelettes réactives
Recherche de cellules anormales (cancer de l’urothélium)
Urologique : lésion vasculaire, présence de caillots
Néphrologique/glomérulaire : pas de caillots, présence possible de cylindres hématiques (paquets d’hématies collés) et d’acanthocytes (hématies déformées)
Distinction hématuries d’origine :
Cytologie urinaire (ECBU)
Détection de l’hématurie
Exercice physique
Rapports sexuels
Traumatismes
Contamination par les règles
Transitoire
Lésion anatomique des voies urinaires
Urologique
Extracapillaire : prolifération cellulaire à l’extérieur du floculus
Endocappillaire : prolifération cellulaire à l’intérieur des capillaires tubulaires
Prolifération cellulaire implique une maladie rénale agressive
Pathologies glomérulaires prolifératives (glomérulonéphrites) :
Nécrose de la paroi du capillaire : altération et nécrose de la paroi du capillaire laissant des cellules anormales dans la chambre urinaire
Héréditaire : maladie d’Alport (mutation du gène du collagène de type 4)
Acquise : néphropathie IgA (maladie de Berger), dépôts d’IgA dans le mésangium
Anomalie de la membrane basale glomérulaire :
Glomérulaires
Nécrose papillaire : peut survenir au cours de la drépanocytose, du diabète ou d’accidents médicamenteux (AINS)
Néphropathie tubulo-interstitielle aiguë : réaction inflammatoire de type allergique ou médicamenteuse, infiltration de leucocytes dans l’épithélium tubulaire
Extra-glomérulaires
Rénales
Causes d’hématurie
Antécédents familiaux : polykystose autosomique dominante, syndrome d’Alport, maladie des membranes moléculaires fines
Antécédents personnels : infections urinaires, prostatites, pyélonéphrites, cystites, coliques néphrétiques, drépanocytose
Antécédents médicamenteux : néphropathie immunoallergique, antalgiques, traitement anticoagulant
Interrogatoire
Traumatismes : accidents, chocs, sport violent, chutes
Douleurs lombaires : coliques néphrétiques
Fièvre : pyélonéphrite, prostatite, cystite
Signes urinaires : dysurie, pollakiurie
Mesure de la PA : HTA pouvant orienter vers une cause rénale
Caillots : hématurie d’origine urologique
Palpation des reins : polykystose évoluée, tumeur
Hématurie cyclique : endométriose urinaire chez la femme
Examen clinique
Examen cytobactériologique : confirmation de l’hématurie
Cytologie : recherche de cellules anormales, d’acanthocytes ou de cylindres hématiques
Recherche de protéines (rapport protéinurie/créatininurie)
Mesure de la fonction rénale (créatininémie)
Biologiques
Echographie des reins et des voies urinaires
Imagerie
Examens complémentaires
Détermination de la cause de l’hématurie : urologique ou néphrologique
Dans certains cas d’hématurie microscopique isolée, l’origine ne peut pas être déterminée
Bilan
IR ou altération de la fonction rénale
Protéinurie associée à l’hématurie
HTA
Acanthocytes ou cylindres hématiques
Eléments en faveur d’une origine rénale
Signes d’infections urinaires : fièvre, douleurs lombaires, douleurs de cystite, dysurie, pollakiurie
Caillots
Absence des éléments en faveur d’une cause néphrologique
Eléments en faveur d’une origine urologique
Diagnostic étiologique de l’hématurie
Cas particulier : voyage ou origine d’un pays où il y a de la bilharziose, recherche de bilharziose dans les urines
Arbre décisionnel
Infections : cystite, pyélonéphrites, coliques néphrétiques, prostatites, tumeurs bénignes ou malignes, cancer
Autres : bilharziose urinaire, urétrite, cancer de la prostate
Causes urologiques
Néphropathies glomérulaires
Autres : maladie des membranes basales fines, syndrome d’Alport, glomérulonéphrites rapidement progressive, traumatisme rénal, hydronéphrose, nécrose papillaire, tuberculose rénale, infarctus rénal
Causes rénales
Etiologies de l’hématurie microscopique
Hématurie : signe permettant la découverte de cancers de l’urothélium
Carcinogènes chimiques : exposition professionnelle à des colorants ou au caoutchouc, tabac, certains médicaments (cyclophosphamide, phénacétine, traitement à base d’herbes chinoises)
Inflammation chronique : schistosomiase, leucoplasie, diverticules vésicaux
Néphropathie des Balkans : néphropathie liée à une toxique, l’acide aristolochique
Exercice physique
Surdosage des AVK
Cause incertaine
Recherche de facteurs de risque :
Facteurs favorisant les cancers urothéliaux
Hématurie
La membrane basale glomérulaire filtre librement les protéines de poids moléculaire < 30 KD (beta2-microglobuline, retinol binding protein, alpha 1-microglobuline)
Même concentration de protéines < 30 KD dans l’urine primitive et dans le plasma
Les protéines de plus grand poids moléculaire restent dans le capillaire glomérulaire si la MBG est saine
Protéines plasmatiques filtrées
L’épithélium tubulaire synthétise et sécrète des protéines
Protéine la plus abondamment sécrétée : protéine de Tamm-Horsfall = uromoduline (sécrétion au niveau de la branche ascendante de Henlé)
Prévient de la fixation des germes/microbes sur l’urothélium
Lutte contre la formation de microlithiases
Rôles :
Complexes précipitent dans la lumière tubulaire et la bouchent
Responsable d’IR aiguë
Interactions avec les chaînes légères d’immunoglobuline et la myoglobine :
Protéines tubulaires sécrétées
Les différentes protéines urinaires
Endothélium fenestré
MBG (membrane basale glomérulaire)
Forment une gaine autour du capillaire glomérulaire
Digitalisations/prolongements assurent l’imperméabilité relative de la MBG en formant des “fermetures éclairs”
Podocytes :
Structure
Composition microscopique des fentes (jusqu’au niveau moléculaire)
Soixante maladies héréditaires altérant des gènes impliqués dans la mise en place du diaphragme de fente
Maladies génétiques responsables de protéinurie de fort débit ou de syndrome néphrotique
Diagramme de fente
Perméabilité et caractéristiques fonctionnelles étudiées en utilisant des dextrans (sucres de tailles différentes)
Seules les protéines de bas poids moléculaire (BPM) sont filtrées
Les grosses molécules (HPM) comme les anticorps, les immunoglobulines (150 kd) ne passent pas du tout à travers la MBG
Les protéines de poids moyen (MPM) telles que l’albumine (67 kd) sont partiellement filtrées mais restent principalement bloquées dans le capillaire
Conditions physiologiques :
Caractéristiques fonctionnelles
Le filtre glomérulaire
Passage anormal de protéines de haut poids moléculaire vers les urines primitives, notamment d’albumine
Neutralisation des charges négatives (polycations) : induit une perméabilité de la MBG
Modification de la distribution des pores : augmentation proportionnellement des protéines de MPM et HPM que BPM
Deux mécanismes :
Physiopathologie
Perte de la sélectivité des charges >> modifications de la taille des pores
Ex : Néphropathie à lésion glomérulaire minime
Protéinurie sélective
Augmentation du coefficient de tamisage
Ex : HSF (hyalinose segmentaire et focale)
Protéinurie non sélective
Augmentation de la protéinurie
Réabsorption tubulaire, saturation du système, surcharge et souffrance des cellules épithéliales tubulaires
Libération de facteurs de croissances, cytokines, chémokines, molécules d’adhésion
Favorise la fibrose rénale
Conséquences de la perte de charge et de sélectivité de la MBG
Altération du filtre glomérulaire
Malgré la présence de protéines à BPM dans l’urine primitive, la réabsorption tubulaire fait en sorte que les urines définitives soient quasiment dénuées de protéines
Dans des conditions physiologiques, les protéines à HPM ne sont pas filtrées et les protéines à BPM sont réabsorbées par les cellules épithéliales tubulaires proximales
Urines définitives pauvres en protéines
La mégaline et la cubiline : transporteurs non spécifiques avec une importante capacité de réabsorption
Deux transporteurs :
Cellules épithéliales du tube proximal ont un appareil d’endocytose apical, à haute capacité, avec peu d’affinité et permettant une endocytose absorptive non spécifique
Différents types d’endosomes, prélysosomes, lysosomes
Hydrolyse des protéines avec retour des acides aminés dans la circulation
Système de transporteurs
Clearance b2-microglobuline X 450, Clearance protéine HPM X 5 - 6
Physiologiquement, on a alors moins de 0,3g de protéines dans les urines de 24h
Inhibition de la réabsorption tubulaire
La réabsorption tubulaire
Présence d’albumine et de protéines de HPM dans les urines
Témoigne d’une maladie de la paroi glomérulaire (acquise ou héréditaire)
Protéinurie glomérulaire
Protéinurie concerne des protéines de BPM
Partie malade : épithélium tubulaire proximal
Ex : syndrome de Fanconi
Protéinurie tubulaire
Protéinurie non liée à une maladie rénale mais à une maladie hématologique
Production anormale de chaînes légères d’immunoglobulines dans des hémopathies des myélomes ou des gammapathies monoclonales
Les chaînes légères d’immunoglobulines étant de 25 kd, elles sont librement filtrées
Leur nombre est tellement grand que la réabsorption par les cellules épithéliales du tube proximal est dépassée
Protéines anormales
Protéinuries pathologiques
< 150 mg/24h
Protéinurie physiologique

0,3 g/24h

Protéinurie pathologique
Composition > 80% d’albumine
Protéinurie sélective
Définition
Recueil des urines de 24h
Non utilisé en pratique
Historiquement
Quantification par rapport à la créatininurie
Exprimée en mg de protéine/g de créatininurie ou en mg/mmol
Microalbuminurie : très faibles quantités d’albumine dans les urines, début d’une néphropathie glomérulaire
Actuellement
Prélèvement minuté
Échantillon
Type Valeurs
Normoalbuminurie < 30 mg/24h
Microalbuminurie 30 - 300 mg/24h
Macroalbuminurie > 300 mg/24h
Urine 24h
Quantification
Très sensibles
Doivent toujours être confirmées par un dosage pondéral
Ne détecte pas les chaînes légères d’immunoglobulines
Bandelette urinaire réactive
Approches : colorimétrique, néphélométrique, immunoturbidimétrique, RIA, électrophorèse sur gel
Dosage pondéral
Migration des protéines en fonction de leur poids et de leur charge
Informations qualitatives sur la protéinurie
Electrophorèse des protéines
Hématuries ou pyuries peuvent gêner l’interprétation de la protéinurie
Précautions
Détection
Test développé par les biologistes de l’hôpital Tenon et Saint-Antoine
IgG → 150 kd
Transferrine → 90 kd
Albumine → 67 kd
Alpha-1 microglobuline → 33 kd (librement filtrée)
Retinol binding protein → 21 kd (librement filtrée)
Mesure indépendamment et précisément 5 protéines de poids moléculaires différents dans les urines:
Profil protéique urinaire
La protéinurie est un facteur important pour développer une maladie rénale
Ex : diabète → recherche annuelle de faible quantité d’albumine dans les urines car ces patients peuvent présenter une microalbuminurie et par la suite développer une néphropathie et une IR
Lien entre protéinurie et développement d’une MCR (maladie chronique rénale)
Intérêt de la bandelette urinaire réactive
Efforts inhabituels
Fièvre
Infection urinaire
Poussées d’insuffisance cardiaque
Polyglobulie
S’observe chez les jeunes adolescents et disparaît à l’âge adulte
Protéinurie abondante le soir, mais pas la nuit
Protéinurie orthostatique :
Protéinurie intermittente/périodique dans certaines conditions :
Protéinurie intermittente
Protéinurie > 3g/24H ou (300mg/mmol) + albuminémie < 30g/l = protide < 60 g/l
Syndrome pur : absence de HTA, d’hématurie, d’IR organique
Syndrome impur : présence d’un de ces éléments
Définition :
Témoigne d’une maladie du glomérule
Trouble de la perméabilité de la MBG avec perte des charges anioniques
Protéinurie permanente / Syndrome néphrotique
Œdèmes : bilatéraux, blancs, mous, prenant le godet, indolores, déclives +/- épanchements des séreuses, voir anasarque
Prise de poids (qui accompagne toujours les oedèmes) à chiffrer, oligurie, PA variable
Rechercher facteurs déclenchants, mode de survenue, signes extra-rénaux
Signes cliniques
Diminution de la pression oncotique et fuite d’eau et de sel dans l’interstitiel
Hypovolémie efficace et stimulation SRA
Réabsorption anormale du sodium dans le TCD et tube collecteur, d’où le traitement par diurétiques
Une anomalie primitive des transporteurs du sodium le long des tubules avec un hyperfonctionnement de ceux-ci (causant une réabsorption anormale)
Mécanismes des oedèmes
Hyperlipidémie : mixte par augmentation de synthèse et diminution du catabolisme, corrélée à la protéinurie
Hypercoagulabilité : augmentation de la synthèse de facteurs de la coagulation et perte urinaire d'autres comme ATIII, activateurs du plasminogène
Infections : par diminution des Ig, bactéries encapsulées (pneumocoque, haemophilus, klebsiella)
Dénutrition
Surdosage médicamenteux : par diminution de leur fixation sur l'albumine et augmentation de la fraction libre
Ins. rénale aiguë fonctionnelle
Hypothyroïdie, carence en vitamine D, fuite protéines porteuses (cas sévères)
Complications
Protéinurie > 3 g/24H permanente
EP protéinurie : sélective
EC BU : pur / impur
iono U : chute natriurèse
Les urines :
Hypoprotidémie < 60 g/l et hypoalbuminémie < 30 g/l
EPS : hyper alpha2, hypogamma
VS augmentée
TG et CT augmentés (bilan lipidique)
Créatininémie
Le sang:
Confirmation diagnostique par la biologie
Néphropathie à lésions glomérulaires minimes
Hyalinose segmentaire et focale
Glomérulonéphrite extra-membraneuse
Diabète
Amylose
5 causes de syndrome néphrotique :
Diagnostic étiologique par PBR (ponction biopsie rénale)
Situations cliniques
Protéinurie
La filtration est la principale fonction du rein
L’enjeu est la pression capillaire glomérulaire.
Une baisse de pression dans les capillaires glomérulaires entraîne une diminution de la filtration
C’est la pression qui fait la filtration
Filtration glomérulaire
Rôle principal : réabsorption
Plus on est proche du glomérule, plus la structure tubulaire aura une réabsorption importante
En cas de tubulopathie proximale, on observe une fuite de sel et une forte déshydratation par le rein
La filtration glomérulaire est uniquement hémodynamique
Transformation du plasma grâce aux tubules pour réabsorber de l’eau, du sel, du bicarbonate, de l’acide urique, du potassium…
Fonctions tubulaires
Structure rénale
Evaluée avec des biomarqueurs comme la créatininémie
La créatininémie correspond au taux de créatinine dans le sang, c’est un déchet musculaire éliminé par le rein
Utilisée pour estimer le niveau de fonction rénale, mais il n’en donne pas le vrai niveau
La mesure de la fonction rénale donne le vrai niveau
Fonction rénale
Injection d’un biomarqueur exogène (iode)
Décroissance plasmatique (diminution du taux de produit injecté dans le sang toutes les heures sur 6 heures)
Dosages urinaires (clairance urinaire)
Décroissance plasmatique et clairance urinaire permettent de mesurer la fonction rénale de manière fiable
DFG mesuré
Créatininémie utilisée pour estimer la fonction rénale lorsque la mesure gold standard est trop compliquée
Courbes de corrélation satisfaisantes à l’échelle de la population, mais manque de précision à l’échelle individuelle
La créatinine reflète mal la filtration car elle est liée à la masse musculaire
Formules d’estimation avec la créatinine ne sont pas fiables chez les populations extrêmes (personnes très âgées, très musclées, obèses, dénutries…)
Cystatine utilisée : indépendante de la masse musculaire
Formules pour estimer la fonction rénale avec la créatinine, pas d’une fiabilité absolue mais globalement ça marche bien
Attention, la créatinine urinaire n’est pas un reflet de la fonction rénale !
La créatininémie l’est : moins le rein va marcher, plus la créatinine va monter
DFG estimé
Débit de filtration glomérulaire mesuré et estimé
Fonction rénale
La créatinine urinaire (1g ˜10mmol˜1jour) permet d’évaluer le degré de concentration (ou de dilution) des urines et le niveau de protéinurie
Ex : patient avec une protéinurie à 1,2g/L et une créatininurie de 5 mmol/L
Créatinine urinaire reflète la masse musculaire et l’excrétion urinaire (environ 10 mmol/jour)
Protéinurie de 2,4g/jour
Division de la protéinurie par la créatininurie (1,2 ÷ 5 = 0,24)
Multiplication par 10 (0,24 * 10 = 2,4g/jour)
Ratio protéines/créatininurie sur un échantillon utilisé pour évaluer la protéinurie par jour
Evaluation de la protéinurie par jour grâce à la créatinine urinaire :
Sédiment urinaire : cellules dans les urines (hématies ou leucocytes)
Morphologie rénale : présence de deux reins, non obstructifs
Dialyse : urgence vitale absolue en cas d’insuffisance rénale anurique
Examens complémentaires
Elévation de la créatininémie - Insuffisance rénale
Antécédents et contexte (meilleur argument pour IR chronique)
Anamnèse
Gros reins ou de taille normale : insuffisance rénale aiguë ?
Petits reins : insuffisance rénale chronique (exception pour le diabète entraînant une IR chronique en ayant les reins de taille normale)
Taille des reins :
Morphologie
Différencier insuffisance rénale aiguë/chronique
Le travail de réabsorption du tubule nécessite une forte demande d’énergie et de vascularisation
Fort risque de nécrose en cas de manque de perfusion
Nécrose tubulaire aiguë :
Principales causes
Insuffisance rénale aiguë parenchymateuse
Néphropathies glomérulaires, tubulo-interstitielles et vasculaires qu’on détaillera par la suite
Causes
Insuffisance rénale chronique : orientation
Sémiologie de l’insuffisance rénale
Protéinurie : notamment lorsqu’elle est abondante
Les grosses protéines avec un poids moléculaire supérieur à 60 kDa (poids de l’albumine) ne passent pas spontanément dans l'urine
Passage de grosses protéines (transferrine, albumine, Ig) : maladie glomérulaire
Protéinuries faites de grosses protéines (d’albumine essentiellement) : abondantes et supérieures à 1g/jour ou 1g/10mmol de créatinine
Symptômes glomérulaires
Structures rénales - Glomérule
Assure la filtration glomérulaire
Atteinte du glomérule : protéinurie élevée, notamment albuminuria élevée
Cellules endothéliales : endothélium fenestré
Cellules épithéliales : podocytes
Cellules mésangiales
Trois types cellulaires :
Membrane basale glomérulaire
Matrice mésangiale
Deux matrices extracellulaires :
La filtration se fait à travers l’endothélium, la membrane basale et les podocytes
Rappel de l’anatomie du glomérule
Prolifération cellulaire
Dépôts : Ig, complément, matrice…
Lésions
Dépistée par BU (présence d’une albuminuria ≥ 60 %)
Confirmée par le dosage : protéinurie-albuminurie ET créatininurie
Rapport Protéinurie/Créatininurie ou Albuminurie/Créatininurie : en g/g de créatininurie ou en mg/mmol de créatininurie ou en g/j
Créatininurie: 1g ˜10mmol˜1jour
Protéinurie glomérulaire
Microscopique (hématies > 10/mm³ ou 10⁴/ml)
Macroscopique totale : coloration de sang durant toute la durée du débit urinaire, impressionnant +++, indolore, sans caillots
Hématurie
HTA
Blancs, mous, prenant le godet
Prise de poids ++ (HTA souvent)
Autres signes de surcharge extracellulaire
Non-inflammatoires, non-infiltrés
Œdèmes
Aiguë ou chronique
Insuffisance rénale
Signes cliniques
Pathologie glomérulaire
Syndromes glomérulaires chroniques
Syndrome néphritique aigu : intervalle libre (> 12 jours) au cours duquel le système immunitaire va s’activer
Syndromes glomérulaires aiguës
Syndromes glomérulaires
Sémiologie glomérulaire
Défaut de réabsorption au niveau tubulaire
Les petites protéines passent dans le glomérule et sont réabsorbées par le tubule
Maladie tubulaire : fonction de réabsorption est perdue, les petites protéines se retrouvent dans l’urine
Pas d’excès de fuite comme dans le glomérule, mais un défaut de réabsorption
Protéinuries dans les néphropathies tubulo-interstitielles
Structures rénales - Tubules
Élévation de la créatinine, mais très peu de symptômes par ailleurs
Pas/peu d’HTA, pas d’OMI
Leucocyturie +++
Absence d’hématurie le plus souvent (ou microscopique)
Polyurie
Natriurèse obligatoire entraînant une perte de sel
Protéinurie de faible débit (< 1g/24h) et composée majoritairement des protéines de bas poids moléculaires (moins de 50% d’albumine)
Acidose tubulaire: proximale, distale ou hyperkaliémique secondaire à un hyporéninisme-hypoaldostéronisme
Nécrose papillaire avec hématurie macroscopique isolée (ou associée à une symptomatologie de colique néphrétique)
HTA tardive
Insuffisance rénale chronique
Altération des fonctions tubulaires :
Signes cliniques
Anatomo-pathologie des néphrites interstitielles :
“IRC nue” : pas/peu HTA - Protéinurie
Leucocyturie aseptique +++
Évolution lentement progressive
Présentation clinico-biologique :
Néphrites tubulo-interstitielles
Sémiologie tubulo-interstitielle
Maladie génétique autosomique dominante
4ème cause d’IRT dans le monde, environ 1/2500 naissances (1/500 autopsies)
Généralités
ADPKD : 70% IRT, médiane 58 ans
Mutation sur le gène PKD1 (85%) plus sévère que PKD2 (15%)
10-15% de novo mutations
Génétique
Douleurs lombaires
Infections
Lithiases
HTA
Symptômes
Hématurie macroscopique, lithiase, infection, douleur…
Complications
Critères en échographie en fonction de l’âge et de la taille des reins, notamment en présence d’antécédents familiaux
Diagnostic
Kystes (zone hypodense) s’accumulent, font grossir les reins et altèrent les fonctions tubulaires
Scanner
Polykystose rénale autosomique dominante
Sémiologie tubulo-interstitielle
Orientation selon la rapidité d’évolution (aiguë ou chronique)
Type de vaisseaux touchés
Signes cliniques
Certaines artères interlobulaires, artérioles afférentes, glomérules
Souvent très sévères, maladies systémiques
Occlusion aiguë des lumières artériolaires et capillaires
Anémie hémolytique mécanique
Thrombopénie périphérique
Défaillances d’organe de sévérité variable
Atteinte soit neurologique prédominante (syndrome PTT) soit rénale prédominante avec protéinurie, IRA +++ et HTA (SHU)
Microangiopathie thrombotique : orientation clinique et biologique +++
Petits vaisseaux
Néphropathies vasculaires aiguës
Maladie systémique
Malades athéromateux
Les plaques se détachent puis les cristaux de cholestérol vont aller boucher les petits vaisseaux et causer une ischémie distale (livédo, gangrène…)
Peut atteindre le tube digestif et causer une infection et de la nécrose (urgence +++, aucun traitement)
Emboles de cholestérol
Touche les vaisseaux de moyen calibre
Anévrisme dans le rein
Symptômes systémiques
Périartérite noueuse
HTA sévère (PA Diastolique volontier > 130 mmHg)
Paradoxalement : déshydratation extracellulaire (amaigrissement), syndrome polyuro-polydipsique
Rétinopathie hypertensive (nodules cotonneux, oedème papillaire)
Encéphalopathie
IRA, protéinurie +/- MAT
Dysfonction cardiaque, dissection aortique (douleur thoracique)
HTA « maligne »
HTA résistante
Œdème aigu pulmonaire flash
Sténose de l’artère rénale :
Gros vaisseaux
HTA sévère
IR chronique lente et progressive
Peu de protéinurie
Pas d’hématurie
Diagnostic d’élimination devant une IR sans cause identifiée
« Néphropathie vasculaire chronique »
Néphropathies vasculaires chroniques
Néphropathie vasculaire
Sémiologie vasculaire
Différencier Insuffisance rénale aiguë/chronique
Connaître les orientations sémiologiques : glomérulaire, tubulo-interstitielle, vasculaire
Connaître les examens minimaux d’orientation (clinique, imagerie, iono sg et urine, protéinurie, sédiment)
Conclusion
Sémiologie Nephrologie
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